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Rémy You : des aéroports à la logistique du vin, entre commerce et innovation.
Dans un contexte très concurrentiel, les entreprises ne jurent plus que pas l'innovation pour sauvegarder voire gagner des parts de marché. La structuration des projets innovants est rendue possible par des managers ouverts et créatifs, à l'instar de Rémy You. Portrait.
Bonjour Rémy. Quand as-tu été élève à Saint-Stan’ et quels enseignements y avais-tu suivi ?
J’ai fait tout mon lycée à Saint-Stan’ de la seconde générale à la terminale où j'ai obtenu un BAC S en 2008.
Qu’est-ce qui t’a marqué durant ta scolarité ? Avais-tu des engagements particuliers ?
J’ai été marqué par toutes les rencontres que j’ai pu y faire car j’ai connu une bonne partie de mes bons amis d’aujourd’hui à Saint Stan’. Je garde un excellent souvenir de cette période de ma vie dans laquelle je reviendrai bien passer une semaine :) !
En première et en terminale, je me suis particulièrement investi sur le Trophée des Lycées : une compétition lycéenne de voile réunissant chaque année des équipes de la France entière à la Trinité-sur-Mer.
Une fois diplômé, tu as suivi une classe préparatoire scientifique avant de rejoindre une école d’ingénieur. Pour ce choix d’orientation ?
Toujours un peu hésitant entre la voie “commerce” et la voie “ingénieur”, j’ai choisi après Saint-Stan’ de commencer par un cursus ingénieur. Ainsi, j'ai pu répondre à mon envie de comprendre certains sujets techniques qui ne s'apprennent pas tout seul, et avec l’idée que je pourrai toujours faire du commerce plus tard.
D’où est né ton attrait pour les sciences du numérique à l’époque de leur grand boom ?
T’entendre parler de l’époque de mon lycée comme celle du grand boom du numérique me donne un coup de vieux ! De fait, mon petit coté geek a pu être bien nourri durant ces années qui ont vu les premiers iPhone sortir, alors même que nous avions encore des mobicartes (forfaits prépayés) sans internet mobile, ni 3G ! Le champ des possibles qui s’ouvrait était passionnant.
Ensuite, tu as pu intégrer le master entrepreneuriat et projets innovants de Paris Dauphine. Qu’y as-tu appris ? Comment se forme-t-on à une discipline qui s’acquiert au fil des tentatives ?
Après l’école d’ingénieur, j’ai voulu compléter mon cursus avec une formation plus orientée business. Ce master m’a appris, d’une part, à gérer une entreprise de façon très globale, et, d'autre part, à développer des projets innovants dans différents milieux. Finalement, ce sont les expériences en stage qui, au-delà de la théorie du cours, nous projettent dans l'application concrète.
Te projetais-tu déjà dans l’entrepreneuriat ? Avais-tu une idée de projet en tête ?
Oui je m’y suis toujours projeté - et m’y projette toujours - sans forcément avoir trop d'idées en tête. Il me semble que c’est aussi une question d’opportunités que je n’ai pas à ce jour cherché à pousser jusqu’au bout, mais qui me rattrapera probablement dans le futur. L’entrepreneuriat ne se résumant pas pour moi à la création “from scratch” d’une start-up innovante, mais aussi à la reprise de business plus traditionnels, ou l’association sur des projets existants…
Quels stages t’ont permis de découvrir plus amplement ta branche ? Quelles observations ont conforté tes choix futurs ?
Deux stages m’ont permis de découvrir plus particulièrement ma branche : le premier chez SFR Business Team où j’ai appris la fonction de technico-commercial, condensé à priori bien adapté à mon profil, mais qui ne comblait pas mon attirance pour l’innovation, puis c’est au Pôle Innovation chez Aéroports de Paris que j’ai pu cerner mieux mes attentes.
Tu as travaillé pendant quatre ans au sein du groupe ADP en tant qu’innovation manager. En quoi consistait ton poste ? As-tu participé à la mise en place de nouveautés ?
Dans la continuité du stage j’ai été embauché en Graduate Program en tant qu’Innovation Manager. Pendant quatre ans, j’ai effectivement participé à l’expérimentation de nouvelles technologies sur le terrain de jeu extraordinaire que représente un aéroport où se croisent passagers, voitures, trains, avions, marchandises… ! Beaucoup de sujets tournaient autour de l'expérience passager, la digitalisation, la robotique avec l’usage de drones notamment ou de véhicules autonomes.
Depuis 2018, tu es embauché chez DARTESS, leader en France de la logistique et du conditionnement des vins et des spiritueux. Quelle a été ton évolution professionnelle ?
Après quatre ans très orientés gestion de projets chez ADP, c’est le côté commercial qui m’a manqué, avec l’envie également de me reconnecter avec la réalité économique d’une PME. Nous nous sommes alors bien trouvés avec DARTESS qui cherchait à renforcer son département commercial et lancer une démarche innovation. Et puis passer des pistes d'atterrissage aux vignes, c’est une transition douce !
Comment développer conjointement la branche commerciale et la branche innovation ?
Dans une PME comme DARTESS, il est à mon sens stratégique de lier ces deux enjeux pour ne pas se perdre dans des projets qui n’auraient pas d’impacts forts pour nos clients, ou bien de retours économiques rapides. L’innovation ne peut pas, dans ce type de structures, se contenter d'être un outil de communication où un poste de charge en R&D sans retours sur investissement à court-moyen terme. Ainsi chaque idée est mesurée et pesée, et les budgets plus limités que dans de grosses structures nous poussent à être malins et créatifs pour arriver à nos fins, parfois de façon plus agile.
Selon toi, pourquoi la créativité est indispensable au sein des entreprises ?
Chaque business model est différent, néanmoins, dans une activité portée sur la prestation de services comme DARTESS, sur un marché des Vins & Spiritueux en évolution permanente, la créativité pour anticiper les attentes de nos clients est tout à fait primordiale afin de garder la longueur d’avance que nous pouvons avoir sur nos concurrents.
Un message à diffuser à travers le réseau de l’amicale ?
Déjà merci pour cette occasion que l’amicale me donne de retracer toute cette période fantastique du lycée et des études ! Je garde en tête le souvenir de professeurs qui nous ont vraiment suivi dans nos projets, notamment Madame Poisbeau qui, également passionnée de voile, nous a permis de gérer en même temps l’organisation du Trophée des Lycées mais aussi les révisions du bac, allant jusqu'à nous donner des cours particuliers après les entraînements !