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L'harmonie Taïwanaise de David Aubin
Vivre de sa passion c'est dédier tout son temps et son énergie à ce qui nous anime, ce qui nous motive et ce qui nous permet d'avancer. La passion alimente les rêves et les rêves se concrétisent.
Le parcours scolaire :
Je suis arrivé à Saint-Stan en Seconde, en Septembre 2001. Mes parents avaient choisi la filière scientifique pour moi mais je voulais faire de la musique. En Post-Bac, je me suis consacré à la musique et à la danse, au monde du spectacle plus globalement.
Pour me sécuriser, je suis parti en fac de LEA (langues étrangères appliquées) et j’ai obtenu un diplôme en deux ans : un DEUG. Ensuite, j’ai fait un BTS en management. À l’époque, je ne savais pas trop quoi faire et j’avais choisi ces études par défaut, pour éviter d’affronter la vie réelle et l’insécurité du milieu artistique.
Le récit d’une expérience personnelle marquante :
J’avais un très bon ami, d’ailleurs rencontré à St Stanislas, qui travaillait sur internet et qui était donc libre géographiquement. Un jour, on nous avait parlé de Taïwan et l’Asie m’avait toujours attirée. Alors que je n’avais jamais voyagé, j’ai décidé de tenter l’aventure avec mon ami. À vingt-cinq ans, un seize Juin 2011, nous sommes partis pour trois semaines. Arrivés là-bas, nous avons adoré
, sur tous les plans : les gens, la culture, les buildings… Nous étions dépaysés.Le retour en France a été vraiment traumatisant, à tel point que nos proches étaient embêtés par nos sujets de discussion qui ne tournaient qu’autour de ça. Nous avions la tête à Taïwan, même de nombreux mois plus tard.
L’impact de ce voyage sur votre projet de vie :
J’ai décidé de faire une formation dans le Sound Design, à Montpellier, avec l’idée de repartir en Asie après. J’ai commencé à changer mon style de musique et de muter vers de l’électro en remixant des chansons connues. Quelques mois plus tard, j’ai trouvé un job dans une boîte de nuit à Taïwan. J’ai vite été repéré, surtout qu’il y avait peu d’étrangers à l’époque. Au début, j’étais un peu un touriste parce que j’étais peu payé et je ne trouvais pas de stabilité.
La genèse de la carrière :
J’ai commencé à faire des vidéos dans des endroits connus du pays : les step by step. C’étaient des courtes vidéos d’une minute ou un peu plus, sans parole, où je montrais mes enchaînements. J’ai posté cela sur mon profil personnel Facebook et j’ai rapidement commencé à avoir des retours positifs et encourageants. En 2012-2013, ce type de contenu était peu courant et j'étais le seul à faire ça à Taïwan.
Ensuite, j’ai commencé à utiliser des sons populaires Taiwanais comme la musique d’ouverture de porte du supermarché FamilyMart. Immédiatement, les vues ont grimpé et j'ai atteint les cent-mille vues puis les millions… Je commençais à devenir connu. J’étais un peu déboussolé dans le métro quand on me reconnaissait.
L’histoire de votre succès :
Une nouvelle ligne de métro allait ouvrir et était en construction depuis vingt ans à Taipei. J’ai été invité en tant que membre VIP par un ami pour tester cette ligne. Par coïncidence, je travaillais sur un remix du son du métro “attention à la fermeture de la porte”. J’en ai donc profité pour diffuser ma musique sur cette nouvelle ligne et me filmer.
a cartonné !Je suis passé à la télé, à la radio, tout le monde parlait de moi : sur les vingt-trois millions d’habitants de l’Etat, j’ai obtenu six millions de vues. Je recevais des messages et des appels en permanence. Ma manager n’a pas pu supporter la charge de travail et a été remplacée par sa responsable. Ma carrière était en plein essor. C’était il y a quatre ans.
La passion musicale :
Pendant onze ans, de mes dix à mes vingt et un ans, j’ai appris la théorie musicale grâce à des cours de percussion. La mélodie me fait vibrer. En réalité, je ne saurai définir mon style aujourd’hui. C’est de l'électro modifié, intégrant des accords classiques de violon et de piano. Certains compositeurs parlent d"électro symphonique". Mon Album
2020 contient dix-huit titres dont la majorité sont mélodieux, il y a très peu d'électro pur.La suite de l’aventure :
Après l'épisode du métro, il y a eu un essoufflement. J’ai continué à faire des vidéos mais moins de prestations. Fin 2019, j’ai posté une vidéo dans une autre ligne de métro et ça m’a relancé. Cependant, le Covid s’est installé et je suis resté bloqué pendant un an en France. Ma carrière a été mise entre parenthèses.
J’ai pu repartir en Janvier et j’ai décidé de me marier avec ma compagne après une longue séparation imposée par la crise sanitaire. Cela va débloquer ma carrière puisque je ne serai pas contraint de travailler uniquement pour les contrats signés dans le cadre de mon Visa. Je vais pouvoir m’ouvrir à d’autres activités.
Aujourd’hui :
Par la force des choses, je me retrouve bloqué une seconde fois en France parce que l’épidémie ne fait que commencer à Taïwan. J’attends que la situation s’améliore pour repartir. J’ai de nombreux projets pour le futur mais il est difficile de prévoir. En même temps, je ne peux pas m’engager en France le temps de repartir. Une chose est sûre, je souhaiterai multiplier mes activités tout en gardant du temps pour ma carrière musicale. J’ai des abonnés et une communauté assez importante que je souhaite continuer à satisfaire.
Divyns :
Je voulais un nom qui ressemble quand même à David, pas trop long, évoquant quelque chose de spirituel. J’ai choisi ce nom à seize ans et il a perduré. Je ne sais plus trop quoi en penser. Prononcé en chinois, 狄文斯 (Di Wen Si)
il sonne comme De Vinci, ce qui me plait bien. Je trouve le contraste entre le classique et l'électro intéressant.