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Le périple professionnel de Florence, une vie faite de layovers !
Qui n'a pas déjà rêvé de voyager tout en travaillant ? Malgré le rythme intense et décalé, Florence Baudoin a su saisir les opportunités se présentant à elle pour accomplir son rêve. Curieuse et navigatrice, elle consacre ses escales au monde de l'immobilier. Elle raconte à l'Amicale comment elle en est arrivée là.
Bonjour Florence. Comment s’est déroulée votre scolarité à Saint-Stan’ ?
Je suis arrivée en Troisième à Saint-Stan’. J'aimais tellement la Seconde que j’y suis restée une année de plus ! Ensuite, j'avais choisi l'option B, économie, à l’époque.
Malheureusement, mon extrême stress et angoisse m’ont handicapée durant ma scolarité et, le jour du bac, j’ai été victime du syndrome de la page blanche donc je n’ai pas réussi à l’obtenir.
Avez-vous pu accéder aux études supérieures ?
Oui, j’ai pu m’inscrire en BTS action commerciale. J’ai réalisé mon stage de fin d’études en Angleterre chez “Boots the chemist”, une chaîne de pharmacie anglaise. En parallèle, j'étais réceptionniste dans un des hôtels de la chaîne Ritz ce qui m'a permis de découvrir le domaine de l’hospitalité et d'acquérir de la fluidité en langue anglaise.
De là, une opportunité s’est présentée et je suis partie à Hong-Kong, en qualité d’agent commercial.
Êtes-vous restée longtemps en Asie ?
Lorsque j’avais vingt-et-un an, l'Asie n’était pas aussi ouverte qu’aujourd’hui et je ne me sentais pas d’y rester. Je suis donc revenue en France où j’ai été assistante commerciale chez Mercator puis j'ai ouvert un vidéoclub sur Clisson.
Ayant toujours été passionnée par l'aérien, j'ai décidé, un jour, de passer mon brevet de pilote privé.
Avez-vous ensuite exercé en tant que pilote ?
Non, jamais. J'ai travaillé un an pour une agence de fret aérien (Saga Air) en tant que commerciale pour la région Grand-Ouest. Je devais visiter des entreprises pour comprendre leurs contraintes et mettre en place des moyens de transport spécifiques : œufs à couver, matières inflammables… Pour des raisons personnelles, j’ai dû déménager à Clermont-Ferrand. J’ai insisté auprès de mes responsables afin d’ouvrir une agence là-bas. Convaincus par mes performances commerciales, je suis devenue directrice de cette agence : je faisais du démarchage de laboratoires pharmaceutiques et d’entreprises telles que Michelin, mais aussi du recrutement de chauffeurs-livreurs de bagages pour Air France.
Avez-vous occupé ce poste pendant une longue période ?
Pas vraiment puisqu’en 2003, mon ex-mari m'a annoncé qu'on partait en Nouvelle-Calédonie. Là-bas, je suis devenue agent immobilier (semi-salariée) spécialisé dans les terrains. On m’appelait Madame terrains à Nouméa !
Retournée en France en 2007, on m'a sollicitée dans un domaine qui n'avait, encore une fois, rien à voir avec mes expériences précédentes : la vente en réméré. L'entreprise revendait des biens de personnes en surendettement, soldait leurs dettes et leur permettait d’être prioritaires lors du potentiel rachat. Mon rôle dans cette structure était de rationaliser et de faciliter la communication entre les deux gérants. Cinq ans plus tard j’ai démissionné car je n’étais plus en accord avec la politique interne de l’entreprise.
Avez-vous pu trouver, par la suite, un travail qui corresponde à vos ambitions ?
Après ma démission, mon ex-mari a rencontré une personne dont le travail consistait à voyager et négocier des hébergements pour les équipages. J’ai tenu à faire remarquer à ce monsieur mon intérêt pour cette activité. À partir de ce moment-là, il l’a fait remonter à son patron et on m’a contacté deux semaines plus tard pour partir à New York. Lors de ma prise de fonction, je m’occupais de compagnies aériennes internationales. C’est ainsi que j’ai été propulsée dans une activité qui m’épanouit et me passionne aujourd’hui !
Comment négociez-vous les hébergements pour le personnel naviguant ?
La plupart du temps, j’interviens avant l'ouverture d’une nouvelle ligne afin d’organiser les transferts et l’hébergement pour les équipages.
Je dois m’assurer que l’hôtel soit en mesure de recevoir les équipages dans des conditions optimales. Le personnel naviguant arrive fatigué, ils doivent pouvoir se restaurer peu importe l’heure (avec une proposition différente pour le pilote et son copilote), mais également pouvoir dormir de jour comme de nuit. Suivant les destinations, je ne connais pas la situation politique ou sociale donc je me rends à des commissariats de police pour demander des rapports criminels autour des hôtels.
En général, les lieux de repos sont de bon standing, car ils doivent offrir des services 24/24 7/7.
Comment la réduction de l’activité aérienne a-t-elle impacté votre travail ?
C’est simple, les Américains m’ont licenciée. Mon mari et mes clients m’ont encouragée à reprendre mon activité en nom propre.
Je travaille donc maintenant à mon propre compte pour plusieurs petites et moyennes compagnies aériennes long courrier.
Avec du recul, quels sont les aspects négatifs de votre travail ?
Ça va faire maintenant neuf ans que je sillonne le monde. Mes enfants m’ont même acheté une carte à gratter !
J'adore ce que je fais ! Pour une personne curieuse de nature, il n’y a pas de routine. L’empathie et le relationnel dont il faut faire preuve me plaisent. Néanmoins, le décalage horaire est épuisant et difficile à concilier avec ma vie de famille. Je culpabilise souvent de ne pas être assez présente.
Réussissez-vous, malgré tout, à consacrer du temps à vos passions ?
Je suis toujours passionnée d'immobilier. Ça ne m'a pas quitté. Comme j'ai un côté suractif, j'aime bien, quand j'ai du temps libre, acheter et restaurer des biens.
Dernièrement, un des plus importants cabinets de courtage de France m'a demandé de travailler sur l'élaboration d'un produit totalement atypique pour permettre à tous d’accéder à la propriété, hors du circuit traditionnel de l’emprunt bancaire. Cela façonne un système un peu plus équitable.
Gardez-vous un lien avec l'établissement ?
Je garde de très bons souvenirs de l’établissement et j’entretiens ce lien affectif en m’investissant au sein de la fondation Saint-Stan’. Je vais assister à une réunion professionnelle la semaine prochaine et me retrouver avec deux anciens camarades de classe : Christophe Raguet que j’ai croisé par hasard à Marrakech et Jean-Marc Hastings, actuellement directeur régional Europe d'Air Tahiti Nui.