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Le mot du directeur Thierry Bougère
Diriger un établissement de plus de 4000 élèves en période de crise n'est pas chose simple ; mais épaulé par une équipe administrative et pédagogique performante, le défi a été relevé haut la main !
Bonjour Monsieur Bougère. Quel a été votre parcours avant de prendre la direction de l’établissement Saint-Stanislas ?
J’ai assuré le beau métier de professeur d’Histoire Géographie pendant une dizaine d'années à Angers. Puis on m’a appelé à prendre deux directions d’établissement dans le Maine-et-Loire. Je remplis cette mission depuis vingt-cinq ans, Saint-Stanislas étant le troisième établissement dans lequel j’exerce cette fonction.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de votre prise de fonction ?
Je venais de deux établissements dans lesquels j’avais réglé beaucoup de problèmes en lien avec l’immobilier…. J’ai vite compris qu’il allait en être de même ici ! Outre cet aspect, j’ai trouvé une équipe très investie sur ses projets, pétrie de talents, très attachée aux valeurs de son établissement autour d’exigence et bienveillance. Des familles et des élèves qui méritent qu’on leur fasse confiance, et que je sois un facilitateur au service de tous.
Quels objectifs vous fixez-vous au quotidien ?
Faire au mieux ! L’expérience ou l’âge, permettent un certain recul, une certaine prise de hauteur. J’essaie de trouver le meilleur pour Saint-Stan, de permettre à chacun de s’épanouir, et d’être le plus disponible pour tous, de garder le plus possible le sourire, même derrière les masques, mais je ne suis pas certain d’atteindre toujours mes objectifs…
Comment avez-vous géré la mise en place de nouveaux schémas de fonctionnement avec l’arrivée de la crise sanitaire ?
Là aussi l’expérience aide beaucoup. Chef d’établissement est un métier difficile, exigeant, mais surtout isolant, car c’est à vous qu’incombent beaucoup de décisions. Mais avec le confinement et la crise sanitaire, nous touchions à la santé de chacun, adultes et enfants qui m’étaient confiés et dont j’avais la responsabilité. On peut dire que nous nous sommes sentis bien seuls au départ. Heureusement, mon équipe de direction a été d’un soutien sans faille et les enseignants remarquables dans le suivi distanciel.
Pouvez-vous dresser le bilan de l’année 2021 ?
Globalement, l’année ne s’est pas si mal passée que ça. Les consignes très strictes mises en place dès le début du post confinement ont permis à Saint-Stan d’être un des établissements restés le plus ouvert pendant toute cette période pour la plus grande joie des parents, des professeurs, et aussi parfois des élèves.
Quelles sont vos projections pour 2022 ?
Un retour à la normale serait souhaité par tous mais nous savons bien qu’il va falloir être patient. Nous sommes en phase d’adaptation quasi permanente, c’est une de nos qualités, mais cela fatigue toute l’équipe. Nous allons essayer d’offrir aux élèves le meilleur de ce qui peut l’être sans les mettre en danger.
Avez-vous un mot à adresser à l’ensemble de la communauté éducative de Saint-Stanislas ?
D’abord mes remerciements sincères. Ils le savent, je le leur ai dit après les dernières portes ouvertes. J’ai une équipe remarquable de personnels et professeurs motivés et engagés. Les élèves ont beaucoup de chance, j’ai beaucoup de chance de travailler avec eux. Tout le monde doit en avoir conscience.
Quelles pensées avez-vous pour vos prédécesseurs ? Que souhaitez-vous à vos successeurs ?
Vingt-cinq années de direction amènent forcément à un constat : le métier de chef d’établissement est un métier exposé, très exigeant. Il faut donc savoir rester humble. Lorsque tout va bien, c’est que le contexte est favorable, lorsque cela va mal, le capitaine du navire est souvent désigné comme responsable. Mais outre un métier, il s’agit d’une passion et d’une mission. J’arrive donc dans le cadre d’une histoire, celle de Saint-Stanislas. À ma modeste échelle, je vais poursuivre ce que mes prédécesseurs ont essayé de bâtir. Je leur en suis extrêmement reconnaissant. Quant à mes successeurs, j’espère qu’ils n’auront pas à regretter des décisions que j’aurai prises, l’idée étant de conserver un temps d’avance et de mettre Saint-Stan à l’abri sur le plan immobilier, pour que les élèves et tout le personnel se trouvent dans un écrin leur permettant d’exprimer tous leurs talents : Recte semper !!!