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Allons à la chasse au plastique avec Bob Vrignaud
Alors que chaque année, 8 millions de tonnes de plastique finissent dans nos océans et que seuls 9% de nos déchets plastiques sont recyclés, une équipe de jeunes a décidé d'entreprendre pour inverser la tendance. Le mot d'ordre: Clean up the past and build the future!
Parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel :
Je suis né à Nantes et j’ai grandi à Nantes. Je suis arrivé à Saint-Stan en sixième et j’y ai passé tout mon collège-lycée. J’ai obtenu mon Bac S en 2011. Suite à cela, je me suis orienté vers l’ICAM Nantes pour faire une prépa scientifique puis un cycle d’ingénieur. Durant ces années, on devait réaliser une période de quatre mois à l’étranger: je suis parti en Asie, principalement au Vietnam et en Birmanie. Puis j’ai réalisé 1 an d’échange en Espagne, à l’ICAI de Madrid. Enfin, j’ai effectué mon stage de fin d’études au Pérou, à Lima: pendant six mois, j’ai contribué à développer le réseau en Amérique du Sud de l’ONG MakeSense qui promeut l'entrepreneuriat social comme réponse aux problèmes sociaux et environnementaux. Inspiré par l’entrepreneuriat social comme réponse à des problèmes sociaux et environnementaux, choqué par la pollution plastique rencontrée lors de mes voyages ; à mon retour en France, j’ai commencé l’aventure Plastic Odyssey.
Vous êtes très impliqué dans la vie citoyenne, n’est-ce pas ?
Pendant mon parcours étudiant, j’étais très impliqué dans la vie associative puisque je faisais partie d’une association de promotion du développement durable au sein de mon école. Il y a eu MakeSense aussi, j’ai participé à des ateliers de lutte contre le gaspillage alimentaire sur Nantes, j’étais sensible à la gestion des déchets dans le milieu de l’événementiel… Et, avant tout, à Saint-Stan j’étais président du BDE (que ma sœur a créé) : je m’étais chargé de l’organisation du tournoi sportif et de la Stan Ac’.
Qu’est ce qui vous a poussé à entreprendre et à créer Plastic Odyssey ?
J’ai commencé Plastic Odyssey parce que j’étais ingénieur de formation et que j’avais de l’expérience dans le milieu social et environnemental. L’idée était de réunir ce que je savais faire et de mettre la technique au service de la lutte contre la pollution. J’ai été choqué par mes expériences en Asie et au Pérou, notamment par la pollution plastique et j’ai donc décidé d'œuvrer en ce sens. J’ai été inspiré par les expéditions des nomades des mers.
L’aventure Plastic Odyssey a commencé en 2017 avec la création de l’association en Mars. J’ai rencontré Simon et Alexandre, mes associés et nous avons commencé à développer le projet, à échanger, à affiner nos idées...jusqu’à ce que ça devienne une entreprise, un an après.
Quel est l’objectif de Plastic Odyssey ?
A travers notre projet, nous véhiculons l’idée du travail collaboratif et nous voulons que les populations se rencontrent, partagent et se soutiennent car elles vivent sur une même planète. Nous voulons connecter les gens à travers le monde.
Pouvez-vous nous décrire votre rôle au sein de l'association/entreprise?
Initialement, j’étais directeur technique: je devais trouver des techniques de valorisation des déchets qui soient accessible et faciles à mettre en place, je devais rechercher des partenaires techniques pour le matériel, je me suis penché sur la pyrolyse (procédé pour transformer le micro plastique en pétrole), je supervisais l’acquisition d’Ulysse (notre premier bateau de 6 mètres de large)…
Au fur et à mesure, nous avons progressé et l’équipe s’est étoffée depuis. En ce moment, je m’occupe de la rénovation de notre bateau de recherche océanographique, datant de 1975, avant de pouvoir aller en expédition et lutter contre la pollution plastique au niveau des côtes.
Quid de l’organisation des expéditions ?
Le bateau n’est pas encore parti. Pour le moment, nous avons mené des études et des projets de terrain au Burkina Faso et en Thaïlande afin de constater le potentiel de notre intervention. C’était de la prospection. Nous devrions partir en Octobre pour notre première expédition, en Méditerranée.
Quelles compétences avez-vous mises en œuvre pour la réussite du projet ?
J’ai une double casquette : à la fois ingénieur en recherche et développement et chef d’entreprise. Il faut donc s’organiser et développer ses compétences en gestion de projets mais aussi en technique (éviter que le bateau ne coule, faire des plans et des schémas... alors que je ne connaissais rien aux bateaux). Les qualités fondamentales: il faut savoir s’adapter en permanence et être doté d’un bon sens du relationnel pour négocier, conclure des partenariats…
Qu’est-ce qui détermine la pérennisation de vos actions ?
Il faut savoir que nous livrons tout le fruit de notre travail gratuitement et pour continuer à assumer nos engagements, nous avons besoin de soutien. Nous recherchons des mécènes et des sponsors. Aujourd’hui, nous sommes aidés par le Crédit Agricole, la Matmut, Clarins mais aussi des moyennes et petites entreprises qui croient en nous et en les valeurs que nous véhiculons. Un simple partage de notre message peut nous aider.
Des ambitions pour les mois à venir ?
Je travaille 7 jours/7 et 12 heures par jour donc je n’ai pas trop de temps pour des projets personnels, même si Plastic Odyssey en constitue déjà un. Je me suis réservé une semaine de vacances cet été et je compte en profiter pour réaliser un stage de parapente.
Comment imaginez-vous le monde de demain ?
Le monde que je souhaiterai ou le monde que j’imagine ? Il est encore indécis mais c’est un monde dans lequel l’humanité fera face à de gros défis. Aujourd’hui, nous affrontons le Covid mais demain ce sera autre chose. Il faudra redoubler de bienveillance, de partage et de collaboration afin de relever ces défis ensemble. Je suis triste que la planète se réchauffe, que les banquises fondent, que le plastique inonde les océans et j’en passe… mais il ne faut pas rester sur ce constat et se mobiliser pour faire en sorte que le monde bouge et s’améliore.
https://www.we-explore.org/exploremag/nouveaux-explorateurs/bob-vrignaud-plastic-odyssey/