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Alexis Gaudet, un ingénieur en énergie qui souhaite transformer le monde !
L'énergie est la composante fondamentale de notre univers. Les professionnels de ce secteur s'engagent davantage dans le mix énergétique afin de combiner l'exploitation de différentes énergies et ainsi préserver les ressources et la planète.
Bonjour Alexis. Durant quelle période as-tu fréquenté Saint-Stan’ et quel parcours as-tu suivi ?
J’ai eu la chance d’être interne à Saint-Stan' pour mes trois années de lycée de 2003 à 2006. À l’époque, c’était à partir de la première qu’on s’orientait, j’ai pris la voie scientifique avec la spécialité mathématiques en terminale, option théâtre et art dramatique.
Que retiens-tu de l’internat ?
Ah l’internat… Il y a tellement d’anecdotes à raconter… Ces moments de franche camaraderie et d’espièglerie sont ancrés à vie dans mon cœur. C’était un environnement incroyable de bien des points de vue. J’ai eu une chance inouïe de connaitre les dernières années où Saint-Stan' était encore un internat. « Interne un jour, interne toujours ! »
D’où est né ton attrait pour les sciences ? Comment cela se matérialise-t-il ?
Je suis un curieux de nature. J’ai eu la chance d’avoir des parents attentifs qui m’ont alimenté en livres et revues dès que j’ai su lire. J’ai commencé à lire des romans scientifiques assez jeune, je devais avoir sept ou huit ans quand j’ai lu mon premier WERBER (Les Fourmis). Je pense que ça m’a ouvert la voie. C’est devenu un cheminement logique pour la suite mon cursus.
Tu as intégré une classe préparatoire après le bac. Comment s’est déroulée ta scolarité ?
Après l’obtention du bac à dix-sept ans, je change d’univers radicalement. Fini le lycée en dilettante et le confort de l’internat, bonjour les tracas de la prépa et la pleine autonomie. J’étais trop immature pour affronter ces difficultés sereinement. Je n’ai fait que la première année.
Pourquoi as-tu décidé de suivre un DUT Génie industriel par la suite ? Qu’est-ce que le génie industriel ?
Après l’épreuve de la prépa, je suis parti me changer les idées à Londres pendant un an. Objectif : apprendre la langue, survivre en travaillant dans le service à la française et devenir pragmatique quant à la réussite des études supérieures.
À mon retour en France, je postule un peu partout et le premier établissement à me répondre est implanté dans ma ville natale. Ça tombe bien, je sens que j’ai besoin de retrouver mes repères.
Un DUT de Génie industriel ? Un programme varié de sciences et techniques, un diplôme en deux ans, des débouchés multiples, parfait !
Déterminé et riche de mon expérience passée, j’intègre la formation et je sors major de promotion.
Comment as-tu été sélectionné à Polytech ?
Après un DUT, il est possible d’intégrer une école d’ingénieurs par plusieurs voies. La mienne était sur dossier et sur concours.
Qu’y as-tu appris ?
Côté technique, je me suis spécialisé dans le génie énergétique, c’est-à-dire les disciplines de l’ingénierie qui orbitent autour de la transformation de l’énergie, comme le génie électrique, le génie thermique, la thermodynamique, l’électromagnétisme et bien d’autres encore.
Côté transverse, je me suis penché sur les sciences sociales appliquées au travail, j’ai appris à comprendre les organisations et les interactions des hommes qui les régissent.
En additionnant ces deux volets, je me suis naturellement dirigé vers la gestion de projet dans les métiers de l’énergie.
Comment se sont présentées les opportunités professionnelles ?
Au sortir de l’école, ce n’est pas simple de trouver ce que l’on recherche exactement. J’ai cherché longuement avant de trouver chaussure à mon pied. J’ai été épaulé par l’APEC (l’Association Pour Emploi Cadre) à travers une formation visant à structurer ma démarche et à parfaire ma méthode. Ensuite, j’ai forcé le destin en allant à la rencontre des chefs d’entreprise de ma région pour leur exposer mes motivations.
Que t'ont apporté tes postes d’ingénieur au sein de grandes entreprises comme Engie ou Vinci ?
Les cultures Groupe de ces deux grands noms de l’énergie sont sensiblement différentes dans l’une et l’autre.
Chez l’un, on parle d’entreprises filiales du groupe, qui gardent leurs identités, leurs organisations, leurs méthodes, leurs chiffres. C’est une multitude de petites et moyennes entreprises aux activités diverses qui constituent le groupe.
Chez l’autre, on parle davantage d’agences, regroupées en territoire, qui partagent leurs pratiques, leurs compétences, leurs résultats, autour d’un même cœur métier.
Être ingénieur dans ces deux structures m’a permis d’enrichir mon approche du monde du travail. Et il est vrai que faire partie d’un grand groupe permet d’avoir de belles perspectives de carrière et de faire une belle vitrine sur un CV.
Tu as pris la décision de déménager dans le sud en 2020. Cela a-t-il été motivé par une occasion de progression professionnelle ?
Pas du tout, c’est plutôt une décision prise à la suite du premier confinement. Avec ma femme, on ne pouvait pas envisager de rester confinés à Nantes plus longtemps. Il nous fallait du soleil après cette longue période enfermés chez nous. Et puis, ça nous a fait sortir de notre zone de confort.
Aujourd’hui je suis responsable du Contrat de Performance Énergétique de la Ville de Fréjus, sur la côte d’Azur, pour le compte d’ENGIE Solutions.
Quel est selon toi le futur de l’énergie ? ou l’énergie du futur ?
À mon sens, il y a deux approches du futur de l’énergie. Une approche sociétale qui se traduit par une sensibilisation de la population à la consommation raisonnée de l’énergie. Ce n’est clairement pas une mince affaire !
Et une approche plus technique qui dit que, fatalement, nous allons devoir nous passer des énergies à combustibles fossiles et fissiles parce qu’elles sont épuisables. À court terme, nous allons introduire l’hydrogène pour nos véhicules, à moyen terme nous allons exploiter l’énergie de la fusion nucléaire, immensément plus puissante que la fission des centrales actuelles et infiniment plus vertueuse pour l’environnement, et au long terme, nous allons développer davantage de production solaire car il s’agit de la seule source d’énergie qui provient de l’extérieur de notre planète, inépuisable à l’échelle de l’humanité.
Que préconises-tu à ceux qui souhaitent devenir ingénieur énergie ?
Un seul mot : « Foncez ! » L’énergie est au cœur de notre société. En allant un peu plus loin, l’énergie est même au cœur de nos existences… Un physicien français, Antoine LAVOISIER l’a très justement écrit : « Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme ». C’est très riche de sens. Transformez-vous, aidez-nous à transformer notre monde. Il y a tant à faire !
Pour en savoir plus sur le programme français de la fusion nucléaire !